La pollution microplastique est présente dans tous les compartiments de l’environnement, et jusque dans les lieux les plus reculés de la planète. Leur caractère persistant en fait une pollution de stock, si bien que toute quantité de microplastique émise dans l’environnement est considérée comme un risque environnemental. Les incitations à surveiller et agir sont donc fortes.
Depuis 2017, la mise en route progressive d’un réseau de surveillance citoyen sur une base volontaire unique en France a permis de collecter de précieuses informations à leur sujet. Après plus de 600 prélèvements réalisés dans le cadre du réseau de surveillance citoyenne, l’approfondissement des connaissances acquises sur deux cours d’eau Néo-Aquitains permettra de formuler des recommandations précises afin de réduire la présence de cette pollution plastique particulière en berge et dans la colonne d’eau. La conception et la diffusion des œuvres d’art créées à partir de microplastiques extraits des cours d’eau étudiés servent à refléter fidèlement les résultats obtenus tout en réutilisant des déchets plastiques ultimes.
Le projet 2R’ives développe ainsi la problématique de la surveillance de la pollution microplastiques d’un point de vue social, éthique et scientifique et propose un travail collaboratif grâce à un accompagnement des citoyens et des collectivités. L’animation d’une exposition finale où l’art et les sciences convergent pour sensibiliser le public à l’impact de la pollution microplastique mettra en lumière la nécessité de la pollution plastique en amont, dans les foyers comme sur les sites industriels.
-
- Étude de la contamination plastique sur deux fleuves Néo-Aquitains : vers une réduction des microplastiques. Cet axe de travail consiste en une prospection approfondie de la pollution microplastique sur deux cours d’eau emblématiques du bassin Adour Garonne : le gave d’Oloron et la Leyre.
- Réutiliser les microplastiques : rendre possible l’impossible ? Le 2ᵉ axe repousse les frontières de la communication scientifique en intégrant l’art à la démarche. La conception et la diffusion des œuvres d’art créées à partir de microplastique extrait des cours d’eau étudiés. Ces œuvres visuelles servent non seulement à refléter fidèlement les résultats obtenus, mais également à enrichir une exposition finale où l’art et les sciences convergent pour sensibiliser le public à l’impact de la pollution microplastique, tout en réutilisant un déchet ultime impossible à recycler. Les expéditions citoyennes ajoutent aux sciences participatives et à la surveillance des microplastiques en rivière, une touche de poésie pour sensibiliser tous les publics par les yeux et le cœur. En collaboration avec l’ART’iviste, Vanessa Balci, les microplastiques récoltés et analysés à chaque étape, seront réemployés de la manière la plus flamboyante qui soit, pour composer une œuvre picturale originale et collaborative. Une mosaïque d’un nouveau genre, où les bassins versants de l’Adour et de la Leyre prendront corps, de façon surprenante, pour frapper les esprits.