Métrologie : l’erreur derrière la mesure du courant
10 juin 2025
Données microplastiques sur le fleuve Leyre : que disent les résultats ?
Depuis 2017, l’association La Pagaie Sauvage, avec le soutien technique du Parc naturel régional des Landes de Gascogne (PNRLG), puis du Parc naturel marin du Bassin d’Arcachon (PNMBA) mène un suivi des microplastiques dans le bassin versant de la Leyre.
La surveillance repose sur plusieurs campagnes : les expéditions citoyennes PLASCOTE I et II, le programme participatif Rés’eau, et, depuis 2022, les expéditions Terre M’Eyre, organisées chaque année. Cette démarche vise à acquérir des données environnementales robustes, tout en mobilisant le public autour d’une problématique invisible : les microplastiques. Le protocole mis en place valorise la répétition et l’endurance, avec 34 échantillons prélevés et analysés, ainsi qu’une diversité actions citoyennes associées à la collecte.
Les concentrations moyennes par cours d’eau ou affluents du bassin versant sont présentées sur la carte. Les concentrations en microplastiques de grandes tailles, assez faibles face aux cours d'eau constituant le bassin Adour-Garonne restent néanmoins positives des sources à l'estuaire. S’il n'existe pas de corrélation directe entre les concentrations microplastiques et le cumul d’habitants le long du fleuve Leyre (Sanchez, 2024), la tendance générale montre une augmentation non linéaire d’amont en aval des concentrations microplastiques.
L'occupation des sols semble témoigner d'une évolution de la classe des concentrations observées autour ou à l'aval des communes, même les plus petites. La partie aval, affectée par une augmentation légère des concentrations microplastiques, est également soumise à une pression locale démographique et un réseau routier plus dense. Par ailleurs, les concentrations en microplastiques peuvent aussi être influencées par le contexte hydrologique complexe de la zone. La végétation du delta de L'Eyre, les cycles de marées et le passage graduel en eaux saumâtres peuvent être des zones de rétention / remobilisation qui expliquent une concentration encore plus importante (Defontaine et al., 2020). Un suivi sera réalisé par le PNRLG pour constituer un ensemble de données inter-saisonnières qui pourront mettre au jour de nouveaux paramètres sur des sites de référence du Plan Pluriannuel de Gestion de Cours d’Eau.