Ce mois de mars, aux notes virales, a chamboulé le train de vie de beaucoup d’entre nous. Pour ceux qui n’ont pas reçu chez eux la visite du COVID-19, le temps du confinement a pu laisser place à l’inspiration.
Les résultats de NERRI, notre expédition sur la Garonne, ont enfin vu le jour et sont disponibles dans un rapport au format grand public. Nous espérons que vous en apprécierez la lecture !
Le projet Nerri est le fruit d’une collaboration entre l’Institut de Chimie de Clermont-Ferrand (ICCF) et La Pagaie Sauvage, avec pour objectif de mieux comprendre l’origine de cette pollution émergente que sont les microplastiques. L’équipe de Mathilde Monperrus et Laurent Lanceleur de l’Université de Pau et des pays de l’Adour qui se sont joint dans la dernière ligne droite aux forces vives pour fournir une expertise supplémentaire aux travaux entamés.
Avec ce rapport, les auteurs souhaitent remettre les savoirs au cœur de la transmission, mais aussi recentrer la question des valeurs, de l’engagement, de la responsabilité et de la participation, tout en maintenant l’exigence propre aux sciences d’une recherche juste.
Nerri, c’est une descente intégrale de la Garonne, une campagne scientifique, et une bonne dose de partage. Cette aventure humaine nécessitant un investissement bénévole important a été rendue possible en mai 2018 grâce à la contribution de nombreux donateurs particuliers, de la générosité d’un mécène et du support de plusieurs partenaires techniques fournissant matériel, denrées alimentaires, mais aussi un réseau, irremplaçable service humain.
L’expédition a permis d’ouvrir un débat, avec une sauce «sciences citoyennes» très prononcée, pour mieux comprendre la répartition, l’origine et l’importance de la pollution microplastique en rivière, depuis sa source Pyrénéenne jusqu’à la ville de Bordeaux, et pour mieux agir. En effet, l’acquisition de ces données constitue une première étape dans la compréhension de la dynamique des microplastiques et ouvre le champ à des actions préventives en faveur de l’environnement.
118 échantillons d’eau ont ainsi été recueillis sur 57 points de prélèvements,57 échantillons sur 46 points de prélèvements ont été analysés. Lors des analyses, des microplastiques ont été observés sur 41 points de prélèvements.