Hydrocyclone

Un séparateur de particules à la portée de tous !

L’hydrocyclone est un système qui parle à peu de personnes. Pourtant, bon nombre d’entre nous l’utilise sans même le savoir : un aspirateur sans sac, un moteur d’avion…

Cette façon de séparer particules et fluides en fonction de leur densité est largement exploité par les fabricants d’objets de la vie courante ou par les industriel.

Dans le cas des microplastiques, ce que nous intéresse est de séparer la fraction dense (minérale : sable, graviers..) et la fraction légère (matière organique et plastiques). Une fois distinguée, la fraction minérale peut être éliminée pour faciliter l’analyse visuelle qui précède habituellement la séparation par densité. Celle-ci est réalisée en laboratoire, après un traitement chimique destiné à éliminer la matière organique, et grâce à des colonnes de séparation par densité. Cette opération est une étape assez longue puisqu’elle fait intervenir la gravité et le temps. C’est donc pour investiguer une alternative plus rapide que les membres de La Pagaie Sauvage s’unissent à nouveau à l’équipe de Vincent Verney du laboratoire Sigma Clermont le temps de concevoir un outil basé sur le fonctionnement des cyclones hydrodynamiques (hydrocylcones) capables de pré-trier les particules mécaniquement.

Contribuez au développement de l'hydrocyclone :

Les membres de l’association se tiennent à votre disposition pour toute question concernant la fabrication et l’utilisation de cet outil !

Pourquoi ?

Rendre valables les données récoltées par les citoyens, soit par leur transformation, soit par leur interprétation, afin qu’elles soient validées et reconnues par la communauté scientifique est une priorité. C’est pourquoi en 2017, La Pagaie Sauvage devient partenaire de l’Institut de Chimie de Clermont-Ferrand qui assure les analyses au quotidien. des prélèvements réalisés par les bénévoles.

 

Cette démarche est partie intégrante d’une volonté commune de promouvoir la recherche par l’action et compte aujourd’hui parmi les expériences humaines les plus marquantes pour les membres de l’association. En effet, les sciences citoyennes peuvent prendre de nombreux visages. Le plus souvent, le citoyen effectue bénévolement un travail technique de terrain (comptage d’oiseux, enregistrements, etc..) sans prendre part au long chemin de réflexions menant aux préconisations environnementales, si bien qu’il n’a pas son mot à dire sur la manière dont la recherche est effectuée. Toute initiative personnelle pouvant dévier du protocole est alors prise pour erreur. A l’opposé, il existe une science citoyenne beaucoup plus impliquée, où les non-diplômés en sciences définissent les priorités des environnements dans lesquels ils vivent, élaborent des plans d’échantillonnage, de stratégies de recherche. Dans ce sens, l’engagement pris par La Pagaie Sauvage et le laboratoire Sigma Clermont permet aujourd’hui à des structures associatives et publiques de mener leur enquête sur leur territoire.