Plastiques et contaminants associés dans la Leyre : devenir, toxicité et ... sciences citoyennes !
Le projet PLASCOTE (PLastics and ASsociated COnTaminants in thE Leyre), soutenu par le laboratoire d’excellence (LAbEx), rassemble à ce jour 4 partenaires : le laboratoire EPOC, l’IRSTEA, l’UMR 6118 Géosciences, et l’association La Pagaie Sauvage, afin de proposer une étude complète de la contamination nanoplastique du bassin versant de la Leyre.
PLASCOTE : le projet
Les préoccupations concernant les polluants plastiques naissent et grandissent autour d’une question majeure : quel est leur destin et leurs effets sur l’environnement ?
Des études très récentes ont démontré le fractionnement de plastiques en particules nanométriques (appelées nanoplastiques) dont le devenir reste totalement inconnu à ce jour dans les systèmes aquatiques. Ils représentent pourtant et certainement la fraction la plus dangereuse des déchets plastiques pour la vie aquatique. En raison de leur petite taille :
– Ils s’immiscent dans les cellules vivantes avec plus d’aisance ;
– Ils fixent la pollution dissoute dans l’eau plus facilement, la surface de contact avec celle-ci étant décuplée.
La détermination de la présence de nanoplastiques est par conséquent nécessaire en vue de mieux répondre à plusieurs questions qui se soulèvent peu à peu :
Les nanoplastiques peuvent-ils s’accumuler dans les organismes aquatiques ? Peuvent-ils être éliminés ? Peuvent-ils véhiculer d’autres contaminants et être toxiques pour la vie aquatique ?
Pour répondre à ces questions, quatre équipes de recherche (EPOC, IRSTEA/EABX) et la Pagaie Sauvage représentant la participation citoyenne, mettront en commun leurs savoirs-faire autour de ce projet sur le célèbre fleuve côtier (labellisé « Rivière Sauvage ») de la Leyre : à la fois d’une grande importance écologique, ce site emblématique est au cœur d’un économie régionale tournée vers le tourisme. De sa source jusqu’à son exutoire dans le bassin d’Arcachon classé Ramsar, le bassin versant de la Leyre figure en totalité dans l’aire du Parc Naturel des Landes de Gascogne.
Une étude participative
L'exploration d'une pollution invisible
- Sélection rigoureuse des sites présentant une contamination plastique élevée
- Suivi d’espèces aquatiques exposées in situ en tant que bio-indicateurs
- Étude de présence nanoplastique ainsi que des contaminants associés grâce à des méthodes de pointe.
- Évaluation de la toxicité des plastique collectés
Une expérience partagée
Tout au long du projet, La Pagaie Sauvage proposera des temps d’échanges entre les habitants du bassin de la Leyre, les acteurs du territoire et les partenaires de recherche autour de l’existence de la micro et nanofraction des déchets plastiques et de leurs impacts sur les écosystèmes ainsi que sur la santé publique.