Un premier diagnostic à l'échelle d'un territoire
Cette démarche innovante est une première en France, un établissement public s’engage pour faire un diagnostique de la pollution microplastique sur leur territoire. Chaque mois jusqu’en décembre, des prélèvements seront effectués sur 6 de leurs cours d’eau. Ces résultats croisés avec d’autres résultats de présence de microplastiques sur les plages, pour suivre les microplastiques de plus près et mieux comprendre leurs origines. De juillet à décembre 2018, des prélèvements ont été réalisés sur les différents affluents de la baie.
OBJECTIFS
En réponse à l’observation de nombreux déchets plastiques présents tout autour de la baie de Douarnenez, la réalisation de d’un suivi microplastique des principaux cours d’eau environ est envisagé dès l’année 2017 par l’EPAB. L’établissement s’engage en 2018 auprès de La Pagaie Sauvage pour mener à bien ce projet, et devient la première structure en France à s’intégrer dans un projet de sciences participatives sur les microplastiques. Ce diagnostic permettra :
- Mieux connaître les potentiels des affluent de la baie comme sources d’émission de microplastiques
- Evaluer la contribution des affluent à la pollution microplastique retrouvée sur les plage de la baie
- Proposer des leviers d’actions afin de palier au rejets microplastique continentaux si nécessaire
Les 10 principaux affluents passés au crible :
- 24 prélèvements réalisés et analysés de juillet à décembre 2018
- 11 points de prélèvement
- 10 cours d’eau étudiés : Stalas, Penity, Ris, Trezmalaouen, Lapic, Kerharo, Lestrevet, Pentrez, Aber et Toul An Trez
Résultats
– 19 fragments microplastiques retrouvés : 2 RE, 2 CE, 5 PE, 4 PP, 3 PA, 2 PDMS, 1 PET.
Les différents polymères retrouvés permettent de dresser un portrait des origines probables des fragments : les résines (RE), les polyamides (PA) et les silicones (PDMS) sont fréquemment utilisés par l’insdutrie et le bâtiment tandis que les cellophanes (CE), les polyéthylènes (PE), les polypropylènes (PP), et les polyesters (PET) sont plus largement utilisés pour la confection d’emballage à destination des consommateurs.
– Au moins 6/10 affluents étudiés sont porteurs de pollution microplastique.
Soit plus de la moitié des cours d’eau étudiés sont concernés par cette pollution, au minimum. Pour les cours qui ont été échantillonnés une seule fois, ce résultat est vraisemblablement insuffisant pour affirmer l’absence de toute pollution microplastique.